ZOOM sur: Le Skywatcher 150/750 T29


Le SkyWatcher 150/750 Black Diamond.


Premier test que je ferai sur ce blog sera le 150/750 de chez Skywatcher, pour la simple et bonne raison que je l’ai à dispo dans ses 2 versions :  Black Diamond et classique.





Description

C’est un tube optique de type Newton avec miroir parabolique en SiO2, de diamètre 150mm et focale 750mm, donc ouverture à 5 pour un poids légèrement inférieur à 5kg.
Encombrement 180 mm x 700 mm
Le prix indicatif en version tube Seul est de 310€, équipé d’un porte oculaire à mouvement fin (démultiplication 1 :10), et 560€ sur une monture NEQ3-2 manuelle.

Prise en main :

Ce tube peu cher ouvre les portes à l’observation visuelle, et à la Photographie à coût raisonnable, si on sait bricoler un peu. Je vous rassure, rien de franchement compliqué, et avec un outillage courant et de la matière première commune et peu chère.
Je l'utilise avec les oculaires Skywatcher WA 58°. Ce télescope saura vous satisfaire tant en ciel profond qu’en planétaire. Il tolère bien une Barlow x2 ou x3, pour peu que la collimation soit propre. 
La collimation, c’est l’opération de réglage d’un tube optique visant à aligner des pièces optiques. En gros, on veut que l’axe du miroir du fond du tube (primaire), celui du miroir de devant incliné (le secondaire) et de l’oculaire soient confondus. Cela à l’air complexe, mais non.
N’ayez pas peur de ce mot : la Collimation, une fois que l’on a pratiqué 2 ou 3 fois, est simple et instinctive. Là encore je ne saurais que trop vous recommander de prendre contact avec une association Astro locale, ou un astronome amateur de votre localité pour vous coacher. C’est comme cela que j’ai appris (Merci au Lorrain Globulax !)

 Sur un tube de cette ouverture (voir mon article Choisis son premier instrument), c’est assez pointilleux mais loin d’être insurmontable, on y passe juste un peu plus de temps .
J’opère généralement l’alignement avec un Cheshire, puis affine en pointant le télescope sur une étoile défocalisée. Le réglage est stable dans le temps, le barillet tenant le miroir est simple et à la mécanique efficace.
L’utilisation du tube en visuel ne nécessite pas d’attention autre que l’alignement des miroirs. Et jusqu’à présent, aucune mauvaise surprise. 
Le seul point sur lequel j’ai une remarque est sur le porte oculaire simple, que nous avons sur celui su Club. Il est difficile d’avoir une mise au point. Le porte oculaire démultiplié vaut dans les 120 € en accessoires. Mieux vaut le prendre déjà monté lors de l’achat de ce tube.

Globalement, Il est lumineux, compact et fiable. C’est un bon compagnon pour découvrir le ciel. Je l’utilise avec une monture équatoriale NEQ5 motorisée
Il vous donnera aussi la possibilité de faire de l’Astrophotographie. Il faut juste opérer 2 petites modifications assez simples à mettre en œuvre, visant à limiter les reflets internes, la description de ces modifications sera décrite juste après

Améliorations

En visuel et en Photo, la première chose à avoir avec ce tube, c’est une sorte de bouchon que l’on peut glisser sur l’arrière du tube, afin d’éviter à la lumière d’entrer par derrière. Je me suis fait avoir un soir, avec la lumière rouge posée sur ma caisse juste derrière le télescope, ayant par le fait cramé de rouge mes brutes, et c’est seulement en regardant après avoir démonté le dispositif photo pour contrôler en visuel que je me suis aperçu que mon fond de ciel à l’œil nu n’était pas du tout le même qu’à l’oculaire, la seule pollution lumineuse en cause étant ma frontale posée derrière.

Pour cela, il suffit de découper dans un tapis de sol de gym (3€ à Decath’) une languette dont la longueur est le périmètre du barillet, sur 5cm de large, et un disque faisant le diamètre du barillet.
On colle à la colle néoprène ces 2 pièces comme si l’on voulait faire un couvercle de boite de Camembert, et c’est tout. Une fois mis en station et à température, on peut mettre ce cabochon à l’arrière du tube. On peut même y fixer un ventilateur de PC pour la mise en température.
Tant que l’on y est, profitez de la grosse chute de tapis de sol pour vous faire un pare buée à emmancher à l’avant du tube ! Là encore, un savant calcul à faire : on réalise un rectangle dont la longueur correspond au périmètre de votre tube, et la largueur 3x le diamètre. On le roule en cylindre et on colle les flancs en largeur ensemble et assure avec un coup de Strong-Tape à l’extérieur.
Vous venez pour une poignée d’€ de vous prémunir des reflets extérieurs et retarder le dépôt de buée ou de givre.

Pour les reflets internes, apparaissant généralement lors de longues poses photographiques, cela provient des bords des miroirs et c’est un poil plus complexe, mais vraiment un poil. Il faudra démonter le bloc complet arrière maintenant le primaire, la dépose de cet ensemble est possible en dévissant les petites vis noires, puis réaliser un masque, que l’on appelle un Baffle.
Ce baffle est un simple cercle noir de 5 ou 6 mm de large masquant le chanfrein (biseau du bord du miroir). Il peut être confectionné en contreplaqué de 3mm peint en noir, découpé dans une feuille de plastique dur mat ou imprimé en 3D, et ensuite collé sur les 3 brides du miroir primaire.
Pour le secondaire, noircir les bords du miroir avec un marqueur indélébile si besoin.
Là encore c’est une modification sans risque, peu chère et pouvant être faite si le besoin s’en fait sentir lorsque l’on s’adonne à l’astrophotographie.  Cela évite les étoiles à aigrettes baveuses.

Quelques Images

Les photos ci-dessous ont été prises avec ce tube, sans aucune de ces modifications ou accessoires, en ciel péri urbain à l’Aérodrome de VESOUL.






Articles les plus consultés